2016, partie de rêves!!!

On peut rêver que l’argent devien­drait le nerf de la PAIX !
Voici un modeste texte que j’ai concocté pour les étudiants de l’école Sociale de Fribourg cette année : 

La vision du monde extérieur s’est éteinte pour moi à l’âge de 5 ans, dans l’œil gauche, puis en “fade out” les deux années suivantes…
Mon premier souvenir : vers 3 ou 4 ans, voyant mon père se raser avec un de ces vieux rasoirs à main (“coupe-chou”)
j’ai voulu l’imiter, et me suis entaillé la joue assez farouchement !
Les autres souve­nirs sont plutôt une “galerie ” virtuelle de tableaux colorés,
tanttôt clairs, tantôt très flous…
Le vert des prairies de ma campagne natale,
les étoiles, des traces sinueuses d’avion dans le ciel, les lilas de notre jardin, entre blanc et violet…
Après plusieurs décen­nies de noir (ou plutôt d’incolore…),
mes rêves récur­rents sont des visites dans mes anciens lieux de vie (internat, ferme natale, anciens appar­te­ments), des paroles, des émotions, des images sonores, mais jamais d’images visuelles…
Nietsche a parlé de la logique des rêves, il y a plus d’un siècle, on commence à comprendre que le système nerveux pendant le sommeil a sa propre logique, où les causes et les effets de certains événe­ments, se mélangent ou se confondent, et cela ressemble à l’intel­li­gence archaïque de l’humanité.
Maintenant les neuro-sciences parviennent à expli­quer très large­ment le fonction­ne­ment du cerveau, et à le visua­liser dans ses plus infimes parties.
Toujours dans ce chapitre, la plasti­cité du cerveau est un nouveau terrain de connais­sance qui nous dit que toute notre vie des trans­for­ma­tions conti­nuent, qui touchent nos sensa­tions, notre approche cognitive…
Revenant à nos moutons, il faut se méfier de toutes les annonces fracas­santes qui nous laisse­raient croire que les aveugles vont voir, etc … il y a des progrès géants chaque année, mais soyons patients./
Les fameuses neuro-sciences sont pour l’ins­tant surtout précieuses pour nous aider à comprendre se qui se passe dans notre cerveau et tous nos organes …
Encore deux remarques : étant né en avril à la campagne, je suis très sensible aux chants d’oiseaux, qui foison­naient à cette époque.
Quand j’écoute ou impro­vise moi-même du jazz, j’ai en tête des arabesques, des dessins rapides et complexes, diffi­cile à repro­duire comme une simple mélodie (chanson ou thème classique), mais ça me laisse à penser que dans d’autres circons­tances j’aurais pu être dessi­na­teur ou peintre .